Galoric était un jeune gaillard curieux du monde qui l’entourait et étrange pour ceux de sa lignée qui voyait de très mauvais œil son incessante volonté de changer les choses sans se conformer aux règles en vigueur. Dès qu’il fut en âge, son père l’envoya rejoindre l’inquisition pour qu’auprès de ceux qui faisaient respecter la Loi, il comprenne qu’il faisait fausse route. Au départ, Galoric était peu enclin à la tâche qui était la sienne mais rapidement, il changea d’avis. On l’avait affecté à diverses bourgades proches de Kival la Sainte et ainsi il était souvent sur les routes, assouvissant ainsi son insatiable soif de découvertes. Il obtint, grâce à une motivation retrouvée, une petite reconnaissance de la part des villageois qu’il visitait régulièrement, rendant la Justice avec pondération et intelligence.
Puis vint l’accession au trône de Jolarial IV en 748. Et bientôt il fut dégouté de l’évolution de la situation. Les lois étaient devenues cruelles et la répression était féroce et barbare. Il ne reconnaissait plus les autres inquisiteurs avec qui il avait l’habitude de travailler. Ceux-ci étaient devenus imbus de leurs pouvoirs, arrogant et n’hésitez pas à mettre à mort un pauvre hère pour un regard qu’ils jugeaient déplacés. Il était décidé à ne pas agir de la sorte et tâchait de continuer à rendre justice dans l’esprit réel de la Loi. Et cela faillit le perdre. Alors qu’il rendait ses jugements dans un village bordant la montagne entre Angelune et Kival, l’un de ses collègues fit irruption et lui demanda pourquoi il n’y avait pas plus de mises à mort dans ce village, lui signifiant bien qu’il frisait l’hérésie en ne condamnant pas durement chaque crime. Ainsi Galoric eut il aussi à faire à l’Inquisition, mais charismatique et bon parleur, il réussit à adoucir ceux qui le jugeaient. Il n’eut qu’à purger une peine de plusieurs mois dans les geôles de Kival. Une peine bien légère alors qu’on décapitait en place publique à tour de bras et que bourreau était devenue le métier le plus sûr du royaume.
Finalement, il purgea sa peine et alors qu’il fut jeté hors de la prison, on lui fit signifier qu’il n’était plus rien et que sa famille l’avait renié. Au cours de son errance, il rencontra un prêtre qui clamait à qui voulait l’entendre que Jolarial n’était qu’un fou sanguinaire et qu’il avait fourvoyé l’esprit de la Loi. Immédiatement, il suivit cet homme et tâcha de l’aider comme il pouvait, expliquant quel était selon lui le vrai rôle de l’Inquisiteur. Bénéficiant du crédit qu’il avait acquis alors qu’il rendait la justice pour le clergé, il apporta quelques bonnes âmes supplémentaires au mouvement qui se créait. Il suivi ainsi Dalriel jusqu’au pied du palais de Kival, alors que la foule s’était décidée à mettre à bas le sanguinaire. Alors que celui qui allait devenir Roi parvenait à la salle du trône, Galoric fut tué par un garde royal. Sa dépouille fut perdu à jamais, probablement fut il incinéré avec tous ceux de la foule qui avaient perdu la vie ce jour là, tel un anonyme sans passé, sans histoire. Telle fut la fin du seul d’Ylnalaën à s’être élevé contre le pouvoir en place.
Namarcil
